Un dimanche aux courses

Dimanche 25 mars 2012. Nous sommes partis vers 7h00 dimanche matin avant le lever du soleil : en route vers Angerville où mon frère William va disputer sa première course de championnat Ile-de-France. Pendant cette journée, j’ai décidé de jouer les journalistes avec mon carnet de notes et mon appareil photo afin de raconter ce « dimanche aux courses ». A l’arrivée dans le paddock d’Angerville, nous nous frayons un chemin à travers la forêt de tentes, de camions, de remorques et de caravanes. Il fait 8° C à peine … Le paddock s’anime dès 8h00 avec le bruit des moteurs que l’on démarre en prévision des essais carburateurs de ce début de matinée. Je me promène dans les allées au milieu des odeurs de carburant … Chaque tente est ornée du logo de son écurie ou de sa marque de kart : certains flashent !

Dans chacune, tout le monde s’affaire : les karts sont posés sur leur chariot ce qui facilite la tâche des mécaniciens qui peuvent ainsi mieux faire les régalges, changer leurs pneus … Les pilotes, eux, enfilent leur combinaison, leur cagoule et leur casque, puis leurs gants et leur minerve. On leur chuchote un dernier conseil, un ultime encouragement.Les mécaniciens montent les pneus sur les châssis, puis les mettent en pression. Les compresseurs ronronnent. Le serrage des boulons de roue est vérifié, le niveau de carburant est ajusté. Les mécaniciens et les pilotes sortent de leur tente pour faire chauffer le moteur de leur kart. Dans chaque chariot, une clé, un manomètre sont prêts pour un ultime réglage avant le départ.Puis c’est la ruée vers la pré-grille d’où va être donné le départ de la première manche de la matinée. Il est maintenant 11h00 et la température est de 21° C. Je suis en haut des tribunes pour assister à la manche des minimes à laquelle William participe. C’est le tour de chauffe, les karts font un tour du circuit qu’ils terminent au ralenti, freinés par les drapeaux agités par les commissaires de piste, avant de s’élancer à fond une fois passée la ligne de départ.

Faux départ : les commissaires agitent leur drapeau car un kart retardataire n’a pas pu s’élancer avec les autres. Donc nouveau tour de chauffe et nouvelle procédure de départ : tous les karts étant cette fois regroupés, c’est parti pour 10 tours de course à toute allure.

Environ 25 karts tournent autour de la piste dans un mélange d’odeur d’échappement, de fumée et de bruit de moteur fracassant ! Le groupe de kart s’allonge peu à peu : les pilotes les plus rapides prennent le large devant les plus lents. Les pilotes baissent la tête à chaque ligne droite afin de gagner quelques millièmes sur leurs poursuivants ! Parfois, lors d’un dépassement, les pontons se frottent, les spoilers se touchent : gare au tête-à-queue !Dans les tribunes, il est difficile de trouver une place tant les spectateurs se pressent contre la barrière afin de mieux voir les freinages en bout de ligne droite. Les tours s’enchaînent sur la piste au milieu des pneus peints en jaune et bleu et sous l’œil attentif des commissaires. Le directeur de course, lui, surveille le bon déroulement de l’épreuve depuis la passerelle au-dessus de la ligne d’arrivée.

Un écran d’ordinateur donne en temps réel les chronos des karts qui tournent sur la piste. Les noms des pilotes et le numéro de leur kart y défilent avec leur performance détaillée en millièmes de secondes ! Leur meilleur temps s’affiche en vert : quel spectacle !

C’est ensuite la course des KZ125 : ces karts roulent super vite, oulala ! Puis peu à peu, le silence revient pour la pause déjeuner. Rendez-vous au restaurant du circuit où le plat principal est cuisiné spécialement pour les pilotes : des pâtes à la carbonara, sucres lents indispensables pour leurs courses de l’après-midi, le tout à la bonne franquette !

Chacun à table raconte sa matinée : ses chronos, ses réglages, sa sortie de piste, son superbe dépassement, ses problèmes de carburation, … Les uns refont la course de la matinée tandis que les autres chuchotent déjà pour mettre au point leur stratégie pour la pré-finale et la finale de l’après-midi. Puis peu à peu, les tables se vident : d’abord les mécaniciens, pour ceux qui ont eu le temps de faire une pause déjeuner. Pour les autres, un problème mécanique les a contraints à avaler un sandwich dans le stand penchés sur un moteur ou sur un châssis. Puis c’est le tour des pilotes qui partent rejoindre leur stand. Dans les allées du paddock, chacun se reconcentre à sa manière : assis sur une chaise pliante à l’abri des regards au fond de sa tente, en nettoyant son kart pour la course, ou même, pour les plus jeunes pilotes, en faisant de la trottinette ! On croise aussi des spectateurs, des badauds et des supporters : l’ambiance est cooooooooooool !

14h00 : les moteurs rugissent déjà depuis quelques minutes afin d’être bien en température pour le début de la course. Les stands se vident : c’est la pré-finale, avant-dernière course du week-end. Le résultat déterminera la position sur la grille de départ de la finale.

Vrrrrrrrrroooooooooooooooooooommmmm ! C’est reparti pour 15 tours à pleine vitesse. Le même bruit, les mêmes odeurs envahissent l’air des tribunes. Le spectacle est bariolé des multiples décorations de casque, de kart, du jaune et du bleu des pneus en bordure de piste, des vibreurs à l’intérieur et à l’extérieur des courbes.Les spectateurs se pressent à nouveau dans les tribunes. Ils sont tendus pour certains, plus décontractés pour d’autres. Il y a là des parents, des amis, de simples spectateurs venus voir le spectacle. Les mécaniciens, eux, sont restés au niveau du parc fermé et de la pré-grille. Après la tension du départ, la foule s’anime. Des encouragements fusent au passage des karts, parfois accompagnés de grands gestes à destination des pilotes. Des spectateurs, sans doute plus avisés que d’autres, ont les mains crispées sur leurs chronomètres. L’un bougonne, mécontent de la trajectoire d’un kart, l’autre reste concentré les yeux rivés sur son pilote. Un tête-à-queue se produit soudain et un murmure envahit les tribunes, un dépassement audacieux au freinage en bout de ligne droite et des vivas retentissent ! Le même spectacle se reproduit ensuite pour la finale puis les pilotes se retrouvent dans le parc fermé, où les commissaires vérifient la conformité du matériel : le poids du pilote et de son kart, le moteur, le châssis, …

Voilà, c’est terminé ! Certains sont heureux de leur performance, d’autres font grise mine. Certains restent à discuter entre eux dans le parc ou dans les allées du paddock : ils refont la course, commentent leurs « faits d’arme« , … D’autres filent rapidement vers leur tente. Tout le monde s’affaire à nouveau. Le matériel est rangé, les karts chargés dans les camions ou les remorques, les tentes repliées. Il est 19h00 et le paddock se vide peu à peu. Le cortège des voitures, camions, caravanes se reforme mais cette fois vers la sortie. Le silence et la poussière retombent sur la piste d’Angerville … jusqu’à la prochaine course !

L’ambiance était chouette, j’ai bien aimé cette journée :-)

Charlotte B, journaliste le temps d’un dimanche aux courses …

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One thought on “Un dimanche aux courses

  1. Tu as trouve ta vocation Charlotte!!!
    Decidement le team de William s etoffe et se professionnalise !!!!

    Frederic

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