12 avril : nous nous retrouvons en 2019, pour une nouvelle saison en endurance, avec un nombre important de changements pour cette toute nouvelle saison ! En effet, j’intègre une nouvelle équipe en GP1 – la catégorie reine de l’endurance -, qui n’est pas n’importe laquelle : le team WINTEC Racing dirigé par Rodolphe Besnard a été 2 fois Champion de France, consécutivement en 2017 et 2018, 6ème des 24 Heures du Mans en 2018.
Après une première saison d’endurance en 2017 qui m’a apporté l’expérience de cette catégorie et une quatrième place au Championnat de France, être cette année pilote officiel WINTEC va de pair avec mon ambition de décrocher cette fois le titre, mais aussi le podium lors des 24 Heures du Mans.
A noter également de nombreux changements dans la règlementation : un nouveau système de remplissage du réservoir d’essence défini par l’ACO (Automobile Club de l’Ouest, organisateur des 24 Heures et co-organisateur du Championnat de France avec la FFSA et KMO), le choix de pneus Le Cont pour le Championnat et de pneus MG pour les 24 Heures.
Concernant le châssis, le team a pris la décision d’utiliser un SODI Kart, mieux adapté aux pneus Le Cont par temps frais. Côté moteur : le VORTEX. WINTEC Racing est composé de 3 pilotes. Mes coéquipiers cette saison seront Lucas Valkre ainsi que Erwann Letellier, des pilotes rapides ayant déjà une très bonne expérience en endurance. Autre gage de compétitivité de notre team, nous avons tous les trois sensiblement le même gabarit et le même poids, paramètre stratégique en endurance.
Cette course des 6 Heures du Mans est la première des quatre manches du Championnat de France. L’objectif de ce Championnat de France est bien entendu pour nous de gagner le titre, mais c’est aussi la meilleure façon de s’entrainer pour le rendez-vous annuel que seront les 24 Heures du Mans 2019 en octobre prochain.
La météo mancelle est clémente pour l’ensemble du week-end malgré des températures négatives attendues dans la soirée.
Comme d’habitude, le week-end est composé d’essais libres le vendredi, ainsi que le samedi matin. En début d’après-midi du samedi ont lieu les essais chronos, puis à partir de 17h30, les feux rouges qui ordonnent le départ de la course s’éteignent, pour ensuite laisser le drapeau à damiers s’abaisser 6 heures plus tard à 23h30.
Essais libres : ils nous permettent de mettre en place les éléments pour la course, notamment l’entrainement au changement de pilote dans les stands, le rythme de course, notamment en testant les pneus et leur longévité, l’utilisation du nouveau bidon de remplissage de carburant, etc…
Nous avons un très bon rythme, la cohésion d’équipe est très bonne, ce qui s’annonce de très bon augure pour la course.
Séance de qualification : je suis désigné par Rodolphe pour réaliser les essais chronométrés : la consigne : faire un chrono rapide après seulement quelques tours, sans tirer sur les pneus. Résultat : en cinq tours, je réalise la pole position en 54’535 – pour mémoire, le team officiel CRG avait réalisé la pole des 24 Heures du Mans 2018 en 54’674 sur ce même circuit l’année dernière ! Si stratégiquement la pole position n’est pas extrêmement importante au vu des six heures de course, cet excellent résultat met en confiance l’ensemble de l’équipe.
Départ de la course à 17h30 : Erwann se charge des premières 40 minutes de course en exécutant un très beau départ. Conservant la 1ère place, à la fin de son relais nous possédons plus de 40 secondes d’avance sur le 2ème. Hélas, cet écart va diminuer au bout d’une heure. En effet, la boîte à air s’est détachée et cela nous coûte un arrêt au stand supplémentaire. Puis, nouvel arrêt au stand deux tours plus tard afin de changer le moteur dont la performance a chuté, sans doute du fait de la présence d’un bout de gomme entré du fait de l’absence de boîte à air … Résultat, nous avons chuté en 10ème position. Au bout de 3 heures de course, alors que je m’apprête à rentrer au stand à la fin de mon relais de 45 tours, la direction de course m’indique que je dois me rendre à la pesée. Malheureusement, étant en fin de relais je n’ai plus d’essence dans mon réservoir. Or après la pesée, il est interdit de rentrer directement au stand. Nous sommes donc dans l’obligation de réaliser un tour supplémentaire. Dans ce tour, je sens que le moteur commence à hoqueter mais parviens cependant à ramener le kart au stand. A ce moment, nous sommes à la moitié de la course et nous nous situons encore à 4 tours du 3ème. S’engage alors notre remontée. Dans la dernière heure de course, nous sommes les plus rapides en piste et nous réussissons à remonter 5ème, l’écart avec les poursuivants se réduisant, tour après tour.
J’effectue le dernier relais et dans celui-ci, je réussis à doubler le 3ème à 3 tours de la fin de la course. In extremis, nous arrivons donc à monter sur le podium de cette première manche du Championnat de France (cf. Résultats).
Lors de cette course nous avons connu beaucoup de péripéties. Malgré le fait que l’on soit les plus rapides en piste, notre chute en 10ème position nous a contraint à puiser dans nos ressources pour effectuer une splendide remontée dans la seconde moitié de la course. Au championnat, nous sauvons les meubles en terminant sur le podium de cette première course.
Je suis très satisfait de mon nouveau team, WINTEC Racing, et nous pourrons exploiter à 100% notre potentiel lors de la prochaine course des 6 Heures de Rouen à Anneville. Alors rendez-vous en Normandie le 1er juin prochain.
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